3ème réunion FUSION : Eviction de l’administration par les syndicats hors de la salle !
Le 30 septembre, l’administration est venue dévoiler un projet funeste, régressif et sclérosant pour les ingénieurs. Les 7 syndicats ont refusé de dialoguer sur la base de propositions aussi indécentes. Ils ont interrompu la séance et obtenu le départ de l’administration, avant de poursuivre les échanges de fond sur un mode ouvert et constructif.Retrouvez ci-dessous ou ci-contre à gauche le communiqué commun préparé en sortie de réunion par les syndicats CFDT-CGC-CGT-FO-FSU-UNSA-SOLIDAIRES, et adressé aux 2 ministres :
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_ Retrouvez également ci-dessous la déclaration du SNITPECT-FO en entrée de réunion.
Les propositions de Force Ouvrière ont été remises en main propre aux DRH.
Thierry Latger les a mis en demeure de répondre point par point sous 1 mois.
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Déclaration préalable à la réunion du 30 juin 2011 sur le projet de fusion des corps d’ingénieurs
Pas de fusion sans ambition !
Force Ouvrière pose ses conditions.
Cinquante propositions, pas une de moins. C’est l’approche qu’a conduite Force Ouvrière pour avancer sur le projet de fusion des corps d’ingénieurs.
Entrer dans l’ère du développement durable est une nécessité, mais cela ne se fera ni dans l’urgence, ni sans difficultés. L’Etat doit intervenir aux côtés des collectivités locales pour réussir ce pari. Pour cela, il doit retrouver un sens à son action, et en particulier au besoin de technicité qui doit aider à la conception, puis accompagner, mettre en œuvre et évaluer les politiques publiques du développement et de l’aménagement durable des territoires.
Ce sens devra être épaulé par un corps d’ingénieurs qui en constituera l’outil principal. Un corps bien conçu, bien dimensionné, bien positionné pour répondre aux attentes du pays. Un corps d’ingénieurs et non d’experts académiques ou d’administrateurs techniques.
Nous avons un projet. C’est le seul imaginable.
Mais le projet de fusion des corps d’ingénieurs préparé par les administrations du MEDDTL et du MAAPRAT est maintenant sur la table.
Force Ouvrière avait depuis quelque temps dénoncé cet ersatz de projet en indiquant qu’il n’avait aucun sens. Malheureusement, nous avions tort. Ce projet a un sens : celui de détruire les corps actuels d’ingénieurs et de les remplacer par une expertise académique d’exécution, découplée de tout lien avec les missions et le terrain et de toute possibilité d’évolution. Autant dire un désastre annoncé pour notre pays et son avenir durable.
Nous ne reviendrons pas sur les trois feuillets produits par les soi-disant groupes de travail fantômes de l’administration, qui ne reproduisent en fait que la feuille de route imposée par la Fonction Publique, et destinée à faire entrer les corps actuels d’ingénieurs sous le joug du cadre A type. Ils ne constituent pour nous aucune base de discussion, pas même pour les décrire et les critiquer. Ils sont à rejeter en bloc.
Il apparaît cependant maintenant très clairement que l’administration n’a pas l’ambition de créer un corps, mais un cadre malléable d’emploi d’exécution, sans ambition autre que de répondre aux injonctions d’un corps dirigeant, celui d’administrateurs techniques. La régression dans le projet statutaire est édifiante.
Nous dénonçons une remise en cause des évolutions accomplies par nos corps d’ingénieurs depuis de nombreuses années, qui ont bénéficié aux missions et aux services, et donc au pays, par une dynamique de progression continue des compétences individuelles et collectives.
Nous dénonçons la remise en cause de l’idée qu’un corps peut occuper plusieurs niveaux de fonction, capitalisant à chaque niveau les expériences et les savoir-faire, pour dégager un potentiel de directeurs formés par l’expérience de terrain, et donc avec la connaissance des agents, des métiers et des techniques. Nos corps d’ingénieurs avaient pourtant démontré par les faits tout l’intérêt de ce type de fonctionnement.
Nous dénonçons le retour à une fonction publique sclérosée, stratifiée, bureaucratisée, impuissante.
Nous, ingénieurs Force Ouvrière, réaffirmons la pertinence et l’intérêt de nos cinquante propositions, pour le service public et l’avenir de nos territoires.
Nous, ingénieurs Force Ouvrière, qui étions opposés à un projet sans sens ni ambition, nous entrons maintenant en guerre contre ce projet funeste et dévastateur.
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