L’intersyndicale écrit aux 3 nouveaux Ministres
Nous avons souhaité réexprimer unanimement devant les nouveaux ministres notre attente forte sur les « Assises de l’ingénieur d’Etat » et leur rappeler notre rejet massif du précédent projet de fusion.
Courrier à Mme Batho, Mme Duflot, M. Le Foll
Mesdames les Ministres, Monsieur le Ministre,
Nos sept organisations syndicales, représentatives de l’ensemble des ingénieurs présents dans vos ministères, souhaitent vous faire part de la forte inquiétude de ces ingénieurs quant à leur avenir.
Ces inquiétudes ont connu leur paroxysme en fin 2011 et début 2012 avec la présentation par les directions des ressources humaines d’un projet de fusion de quatre corps d’ingénieurs (IAE, ITGCE, ITM, ITPE) qui n’était que l’aboutissement d’un certain nombre de contraintes administratives et budgétaires et qui n’offrait aucune perspective d’avenir cohérente.
La grève et la manifestation de 2500 ingénieurs à Paris le 9 février 2012, unique en son genre et en son ampleur, ont prouvé le refus unanime de ce projet de fusion non seulement dénué de sens mais également régressif.
Il semble que, depuis, vos administrations aient décidé de travailler sur ce besoin de sens et d’orientations, en engageant l’organisation d’Assises de l’ingénieur d’Etat et en désignant M. Patrice Raulin comme pilote de ce travail.
Nous attendons en effet que l’Etat redéfinisse le rôle et la place des ingénieurs – d’aujourd’hui et de demain – au service des politiques publiques portées par nos ministères, pour répondre aux besoins en rompant avec le recul du service public de ces dernières années, et qu’il affiche enfin une stratégie de gestion et de valorisation de leurs parcours.
De ce travail, s’il est conduit sans a-priori, dans un esprit constructif et ouvert, en faisant le bilan des dernières réformes, en rassemblant tous les types d’employeurs, en concertation avec l’ensemble des organisations syndicales représentatives des quatre maisons d’emploi, pourront sortir des orientations solides et à long terme pour les ingénieurs.
Nous en attendons également une affirmation par l’Etat de son besoin en ingénieurs d’Etat pour construire, mettre en oeuvre et évaluer les politiques publiques sur l’ensemble du territoire national. Cette affirmation est très attendue de ces cadres intermédiaires et supérieurs qui se sentent aujourd’hui remis en cause dans leur légitimité, alors que les enjeux actuels et à venir reposent en grande partie sur eux.
Nous souhaitons, à cet effet, que vous vous impliquiez directement dans le projet d’organisation des Assises de l’ingénieur d’Etat.