Les suites du 9 février : un nouveau départ !
Le 9 février, devant les représentants des 2500 manifestants, le cabinet de la Fonction Publique s’est engagé à demander aux deux ministères concernés de revoir et réorienter leur projet de fusion.
Le SNITPECT-FO s’est aussitôt retourné vers le cabinet du MEDDTL, et Thierry Latger a ainsi été reçu vendredi 17 février après-midi par le directeur de cabinet adjoint.
Il a pu rappeler avec force nos messages principaux :
– le manque de réflexion de fond préalable et le manque de sens
– l’omniprésence de régressions (statut, gestion, rémunération, école…)
– l’absence de concertation et la précipitation
En réponse, le cabinet s’est engagé sur plusieurs points :
1) le projet de texte statutaire préparé par l’administration va être rediscuté : une nouvelle version sera construite après l’organisation de nouveaux groupes de travail sur le recrutement, la formation, la gestion, la rémunération, le statut, qui cette fois associeront les représentants du personnel !
2) un nouveau calendrier de la fusion va nous être proposé (la date de fin 2012 pour la création du corps n’est plus compatible avec les travaux à mener)
3) une réflexion de fond sur le rôle et la place de l’ingénieur au MEDDTL et au MAAPRAT va être organisée
Ces engagements viennent de nous être confirmés directement par la Ministre Nathalie Kosciusko-Morizet, dans un de ses tout derniers courriers en tant que ministre, adressé au Secrétaire Général du SNITPECT-FO.
Elle y confirme que le projet « n’est pas figé », et qu’il « sera repris » après la tenue de « plusieurs groupes de travail avec les représentants du personnel« . Elle y annonce un travail sur les « métiers que (les ingénieurs) devront exercer à l’avenir », avec la production d’un « document destiné à alimenter la concertation » puis l’organisation d' »une ou plusieurs journées de partage, de restitution ou de bilan, autour de l’été prochain« . Le « calendrier de la fusion tiendra compte du temps nécessaire« .
Bien évidemment, ces promesses ne garantissent en rien une issue des débats meilleure que l’état actuel du projet, mais au moins la place va être laissée à la discussion, à la réflexion et à l’écoute ! Enfin !!!
Ce courrier siffle le faux-départ du projet de fusion !
Il aura ainsi fallu 2500 ingénieurs dans la rue, soutenus par 18% de grévistes au Meddtl (chiffres toujours provisoires, mais déjà éloquents) et par 3000 signatures de la pétition (papier ou en ligne) !
Notre action a permis, non seulement de stopper un projet régressif qui nous amenait droit dans le mur à la vitesse grand V (il est désormais qualifié de simple « document de travail » !), mais aussi d’asseoir les bases d’une vraie réflexion collective et constructive.
Reste à être extrêmement vigilants sur le bon déroulement de cette réflexion…
Nous nous battrons pour que tous nos arguments puissent être entendus et que nos revendications aboutissent dans ce cadre, qu’elles concernent l’ENTPE, nos métiers, nos statuts, notre gestion ou nos salaires !