Une délégation d’ingénieurs FO reçue à Lyon par un conseiller de Nathalie Kosciusko-Morizet…
La délégation FO (SNITPECT – SNITM – SNIAE) a été reçue par Arnaud Tomasi, conseiller technique sur le Grenelle de l’Environnement de la ministre.
La rencontre a permis de faire passer quelques messages d’avertissement.Nous avons commencé par lui faire part de notre sentiment sur la façon détestable dont les Drh des deux ministères menaient le dossier Fusion, notamment leur autisme face aux prises de position des syndicats en général et des propositions de FO en particulier. Il a d’ailleurs été surpris de constater que nous n’étions pas contre la fusion, mais pour une autre fusion.
On s’est appuyé sur la déclaration commune intersyndicale du 30 septembre exigeant une reprise en main du dossier par l’échelon politique, sur le fait que la ministre interpelée au sortir du faux congrès des IPEF avait envisagé d’ouvrir un chantier sur la place et le rôle de l’ingénieur à l’Etat qui serait un préalable aux travaux sur la Fusion, et sur la dernière publication en ligne des Drh faisant état d’un avancement globalement normal et serein (sic !) de la discussion avec les syndicats sur la Fusion avec un calendrier inchangé.
Il nous a répondu que les Drh n’avaient rien à changer à leur calendrier et que, de plus, elles étaient contraintes par le cadre défini préalablement par la Fonction Publique. Nous avons fait remarquer que, d’une part, pour nous ce cadre n’avait a priori rien d’intangible et que, d’autre part, il donnait encore beaucoup de latitude pour des arbitrages que l’administration faisaient néanmoins seule, sans tenir aucun compte des protestations et propositions syndicales.
Nous avons aussi abordé la question de la non-parution à l’heure actuelle du décret sur le taux pro/pro promis par la Drh pour les Itpe (statut actuel !) en lui indiquant qu’en son absence tous les gains obtenus dans la nouvelle charte de gestion resteraient lettre morte, que cela ne manquerait de provoquer un autre grand mécontentement et enlèverait toute crédibilité à la parole de l’administration.
Nous avons clos la rencontre en lui précisant très clairement que la cible de nos actions était d’ores-et-déjà la ministre, et que constatant que de leur côté cette réunion n’avait manifestement pas eu d’autre but que de nous empêcher de perturber la sortie ministérielle sans apporter en contre-partie aucun des éléments susceptibles de répondre à nos interrogations, il fallait désormais qu’ils s’attendent à des actions syndicales plus musclées, sauf à les voir prendre très prochainement des positions allant dans le sens de nos revendications.
Il nous a dit que le message serait transmis.
Voilà la ministre prévenue !