GT conditions et temps de travail : et si l’on parlait du télétravail?
A retenir de la réunion du 9 juillet 2019 présidée par le DRH :
- Un bilan 2018 présenté en primeur qui confirme les chiffres de 2017 : un taux de télétravailleurs en hausse mais encore trop peu de catégories C ont accès au télétravail, une majorité de modalité avec un jour fixé par semaine (c’est en effet ce que le plan télétravail préconisait), plus de 93 % du télétravail se fait à domicile (c’est d’ailleurs bien la définition du télétravail).
- Une expérimentation du télétravail des assistants concluante qui va conduire à la rédaction d’un guide qui permettra de lever les éventuels freins au télétravail de ces postes.
- Annonce de l’ouverture prochaine de Chorus pour l’accès extérieur permettant ainsi le télétravail pour les comptables.
- La modalité de télétravail mensualisé sera prochainement officiellement mise en place : ce sera ainsi plus de souplesse.
Prochaines échéances :
– 24 septembre : présentation des documents charte des temps et développement du télétravail finalisés
– 16 octobre : examen en CHSCT-M du projet de charte des temps et du plan d’actions pour le développement du télétravail
Les éléments portés par FO en ouverture (retrouvez notre plateforme de revendications ICI) :
Dès 2012, FO obtenait l’engagement du Secrétaire général de l’époque de s’engager dans une expérimentation. Il faudra malheureusement attendre fin 2016 pour que cela soit généralisé, le ministère « expérimentateur » ayant été rejoint puis doublé par les dispositifs « Fonction Publique ». Depuis lors, le télétravail se met progressivement en place…souvent le frein à main serré (les directeurs imposant des chartes locales restreignant les possibilités ouvertes par les textes nationaux, en termes de nombre de jours télé-travaillables par exemple). A ce sujet, le nombre de jours dans les 3 versants de la FP : sont de de 1 à 3 jours avec une majorité de cas à 2 jours (là où de nombreux services du ministère imposent au travers leur charte télétravail la possibilité d’une seule journée par semaine !). Toujours est-il que le volontarisme des OS aura permis que nos ministères ne soient pas derniers de la classe sur ce sujet avec 4,8 % de télétravailleurs (hors DDI et EP). Mais faut-il se réjouir d’une donnée aussi faible dans l’absolu ?
FO rappelle que le télétravail doit être un droit ouvert à tous (et à toutes les catégories….seulement 6 % de télétravailleurs de catégorie C!), à la demande de l’agent et sans quota par service. Le télétravail ne doit pas devenir un palliatif aux fermetures de sites et être la façade pour réduire le nombre de m². FO rappelle également la différence entre télétravail et travail sur site distant.
FO dénonce le passage du dogme des 12m² par agents au désormais dogme de l’espace de co-working. FO alerte sur les nouvelles formes de travail que voudrait prendre notre ministère, la DGAFP (Direction Générale des Administrations de la Fonction Publique) et la DIE (Direction de l’Immobilier de l’Etat) : espaces de co-working, travail flexible, télétravail « imposé »…
Ces organisations de plus en plus flexibles ont fait leurs preuves dans le privé… A tel point que certains en reviennent : source d’insécurité, ces modes d’organisation font reposer entièrement sur le salarié l’organisation de son temps et les conditions d’exercice de ces missions. Ainsi, augmentation des RPS, des TMS (par définition un espace commun ne peut être personnalisé…) et perte de productivité lié à un sentiment d’insécurité et surtout, plus aucun contrôle des garanties minimales ! La frontière entre vie privée et vie professionnelle que l’on souhaitait sécuriser devient désormais encore plus floue.