PLF 2014 : cap sur l’austérité
Le projet de loi de finances pour 2014 vient d’être voté en première lecture par l’Assemblée nationale. Le gouvernement a intitulé ce PLF 2014 « cap sur la croissance et l’emploi ». Or, la boussole est coincée sur « austérité ».
Ainsi pour 2014, les 15 Mds€ d’économies de dépenses (montant sans précédent comme l’indique le gouvernement, après 10 Mds d’économies en 2013) sont issues de l’obligation faite par le traité européen TSCG de réduire d’un point le déficit dit « structurel ».
Cette circulaire se compose de deux annexes. La première vise à mettre en perspective ce PLF 2014 en présentant ses grands objectifs ainsi que, et ils lui sont liés, le nouveau cadre de gouvernance dans lequel il s’inscrit, directement imposé par Bruxelles. Cette annexe 1 passe également en revue les principales mesures fiscales. La seconde annexe détaille pour sa part les conséquences de ce projet de budget, aux niveaux des ministères, des opérateurs de l’Etat et des collectivités, en termes de crédits alloués et de réductions d’effectifs et de missions publiques.
Un budget beaucoup trop déséquilibré :
A nouveau, moins de services publics :
En 2014, 13 123 postes seront donc supprimés au niveau des différents ministères.
A peine quelques mois après le limogeage de la ministre chargée de l’écologie parce qu’elle avait qualifié son budget de « mauvais », le PLF 2014 confirme ce qualificatif ! Le ministère de l’égalité des territoires et du logement (METL) et le ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie (MEDDE) font partie des ministères prioritaires… pour les remises en cause.
Le ministère de l’Agriculture participe aux « efforts » avec des dépenses de fonctionnement diminuant de 6% (6 M€) et une nouvelle suppression de 231 emplois (280 supprimés en 2013 !) marquée par la poursuite de réformes des structures et des services déconcentrés notamment sur les fonctions support. A cela s’ajoute une suppression de 238 emplois chez les différents opérateurs publics déjà amputés de 320 postes en 2013.
Les suppressions de ce ministère et de ceux de l’Ecologie et du Logement conduisent à une fragilisation des Directions départementales des territoires (dans chaque département) constitutif d’une accentuation de la désertification territoriale de l’Etat.